lundi 11 février 2013




Traduction en bosnien/serbe/croate/monténégrin de la
POÉSIE CONTEMPORAINE  EN LANGUE FRANÇAISE




C’est un projet à long terme, et actuellement toujours en plein développement. Pour le moment je cherche des contacts un peu partout, et j'essaie de me faire une idée de ce que peut être la poésie contemporaine en France et dans les pays francophones.

J'enseigne la littérature française à l'université de Sarajevo, je suis chargé de cours, et en même temps je prépare une thèse sur la poésie moderne à l'université Paris 8. Je suis persuadé que c'est très important de traduire. J'ai traduit plusieurs pièces de théâtre (dont une de l’italien - Sconcerto) qui ne sont pas encore publiées, mais qui ont été toutes jouées sur scène. Le seul livre qui a été publié dans ma traduction, c'est Bonsie, la mémoire à vif par Isabelle Wesselingh et Arnaud Vaulerin (Buchet Chastel, 2003 ; en Bosnie-Herzégovine chez Buybook, 2006). Avec une de mes anciennes étudiantes, Mia Komljenović, poète publiée elle-même, on a discuté après l’organisation d’une soirée de poésie contemporaine française et bosnienne, de la possibilité de faire une anthologie, mais vraiment de choses nouvelles, sans que ce soit uniquement des poètes qui ont l'âge de nos parents ou même de nos grands-parents, mais des jeunes aussi. La poésie française contemporaine a été très peu traduite chez nous ces dernières vingt années, de sorte que je voudrais impliquer d'autres jeunes traducteurs et écrivains francophones ou non, pour chercher à stimuler une activité de traduction et une discussion sur la littérature contemporaine, spécifiquement poésie.

On peut se douter que les éditeurs bosniens ne sont pas exactement enthousiastes des projets de ce type-là, surtout puisqu’ils sont obligés de protéger leurs entreprises dans une situation économico-politique qui ressemble à un cataclysme banalisé dont consiste notre quotidien, mais qui sait? Si l’on réussit à créer un réseau assez important, et surtout à trouver des œuvres traduisibles (par là j'entends celles qui pourraient parler au public bosnien : traduire oui, mais comment, et surtout pourquoi), traduire beaucoup et ensuite faire un choix, alors on pourra peut-être écrire un projet et chercher même des financements.

Mais même si ce "livre" n'est pas publié chez un éditeur, je crois même qu'il aurait une meilleure visibilité en ligne, en tant qu’une "anthologie permanente". Une autre partie de ce projet pourrait être aussi la diffusion des œuvres des poètes bosniens en français, ce qui n'est pas moins intéressant.

Pour le moment, je ne voudrais pas imposer de limitations, même celles de l’âge (les « jeunes » poètes sont simplement plus difficiles à trouver pour un étranger, dans des anthologies, manuels etc.). Je crois qu’il faut commencer par traduire – je suis prêt à travailler gratuitement, et créer un blog sur la poésie contemporaine, orienté surtout vers la poésie contemporaine en français ou en d’autres langues romanes (mais pas uniquement), dans le but de communication et de diffusion de la poésie. Je ne voudrais imposer qu’une seule petite règle dans ce premier temps : pas d’argent = tout est gratuit.